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DAMES ET CHEVALIERS exposition de miniatures médiévales

Cette autre exposition collective de copies de miniatures médiévales est la conséquence de notre passion pour les livres manuscrits.

. Je multiplie depuis des années les ateliers consacrés à l’art médiéval de l’enluminure. De cette manière, la passion et la fascination pour la beauté des miniatures et de la précision de la peinture de livres gagnent de plus en plus d’adeptes. C’est en peignant ensemble que nous avons eu l’idée de cette exposition qui suit le Jardin Étrange, exposition collective d’amoureux des manuscrits.

 

L’exposition a permis de présenter des copies de miniatures consacrées aux chevaliers. La chevalerie jouait un rôle important dans la société disparate qui était celle du Moyen Âge. Le premier devoir d’un chevalier était d’effectuer son service militaire pour le compte de son seigneur. Beaucoup de miniatures représentent des chevaliers en plein combat et proviennent de divers contes de chevalerie hauts en couleurs et populaires au Moyen Âge tels que le Roman d’Alexandre, recueil de légendes liées à Alexandre le Grand, le Roman de la Rose, poème allégorique français sur un jeune homme à la recherche de sa bien-aimée, une rose du jardin de l’amour.

 

Un exemple de « best-seller » médiéval nous est donné par l’histoire de Lancelot du Lac et d’autres légendes de la table ronde. Des chevaliers au combat sont également représentés par des enluminures provenant de traités consacrés aux combats de chevaliers qui rassemblaient les règles des tournois. Des exemples nous en sont donnés entre autres par le célèbre Traité de la forme et devis d’un tournoi de René d’Anjou ou le manuel d’art martial qu’est le Bellifortis de Konrad Kyeser. Les scènes où figurent des chevaliers sont aussi présentes dans les manuscrits sacrés. Le meilleur exemple nous est donné par la Bible de Maciejowski, du XIIIème siècle, qui est entièrement illustrée de miniatures en pleines pages sur lesquelles les personnages bibliques sont présentés en costumes de l’époque où l’œuvre a été réalisée. Les détails des armes et de l’équipement des chevaliers comptent parmi les sources de connaissances les plus précieuses pour les médiévistes.

 

L’exposition comprenant aussi bien entendu des illustrations d’œuvres historiques, de chroniques ou d’encyclopédies comme les Speculum Historiale, les Grandes Chroniques de France ou la Chronique de Baudouin d’Avesnes. Au Moyen Âge, la société féodale s’imprègne d’une culture et d’un mode de vie spécifiques. Le château du seigneur, où se déroulent tous les événements importants, en constitue le centre de gravité. C’est ici qu’ont lieu les festins et tournois. L’éthique chevaleresque prend alors forme. Il s’agit d’un ensemble de règles et idéaux devant être observés par le chevalier. Les chevaliers doivent notamment traiter les femmes avec respect. Il est même d’usage qu’un chevalier se batte parfois pour l’élue de son cœur. C’est pourquoi les histoires d’amour relatées dans la prose médiévale et chantées par les ménestrels sont aussi populaires dans les cours et châteaux. La belle dame dont un chevalier désire conquérir le cœur est un personnage récurrent dans les représentations de chevaliers. Le Codex Manesse, recueil de poésie médiévale allemande, est un des manuscrits se référant à cette thématique les plus connus.

 

L’exposition a été montrée jusqu’ici à :

Siedlęcin – La tour ducale

Wrocław – PRZEJŚCIE, Centre d’innovation

Toruń – Bibliothèque du Centre d’art contemporain

Wrocław – 37 rue Szewska, Salle de la Coupole, siège de l’Ossolineum

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